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Meryviere
23 mai 2009

Cuba 2009

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CUBA 2009

Ca y est: j'y suis allé!!!!! Combien d'entre vous j'ai pu bassiner avec mes histoires théoriques sur le bonefish, etc... Un petit rapport s'impose, soit pour vous faire rêver, comme j'ai pu moi aussi rêver, ou alors vous mettre tellement l'eau à la bouche que vous allez ouvrir un livret A rien que pour y aller l'année prochaine ou l'année suivante.

Départ Vendredi 7 mai, les au revoir sur le trottoir de l'aérogare 2C, je rejoins Olivier (de Planet), et les autres compagnons de voyage, Jean-Claude, Denis, Jean-Marc (dit JMC, vous l'aurez reconnu), Manu, bref, nous sommes 11. Et c'est parti pour 9 heures de vol (ça c'est la partie moins drole) mais je suis à coté de Stéphane (co gérant de TOF) et on discute sèrieusement de pêche... Le temps passe donc bien vite. Arrivé à la Havane le même jour, un peu claqué mais accueillis au salon VIP ou nous attendons nos bagages. Après une Cerveza Bucanero Fuerte, le soulagement tout est là! Les vêtements et les cannes. Direction l'hotel Melia 5* pour une nuit à la Havane, souper et coucher. Je découvre mon compagnon de chambre Cyril (que vous verrez certainement bientot) un gars bien sympa. Stéphane me montre une dernière fois les rudiments du Bimini twist (noeud presque indispensable pour réaliser des BdL à tarpon). La nuit est courte ou longue, je ne sais plus, partager avec l'excitation d'être là où il y a des bonefishs à moins d'1h de route, ou mes tractations personnelles sur ce foutu Bimini twist. Bref, ca rediscute peche en pleine nuit avec Cyril qui a lui aussi du mal à dormir.

Samedi 8 mai, départ pour la zone de pêche, direction le nord Est de l'Ile. Nous serons divisé en 2 groupes, 3 jours sur une zone toute nouvelle et secrète et 3 jours à Cayo Santa Maria. Bon alors là ça se corse nettement puisque c'est pas moins de 7h30 de Bus qui nous attend? Mais il en faut plus pour entamer ma détermination, et puis c'est l'occasion de découvrir la campagne cubaine, tantot sèche et arride, tantot verdoyante et montagneuse ; mais aussi les vieilles voitures, les coutumes locales, l'autostop sur la seule autoroute de  l'Ile..... Bref on arrive dans un petit village perdu, loin de tout, dans une petit hotel ancienne maison du directeur d'une usine

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On pose les affaires parce que ça fait du bien, cocktail de bienvenue. Le personnel est très gentil. Nous faisons le tour de l'hotel, ni mer, ni piscine à proximité, aïe.... On aurait bien aimé barbotter un peu. Pas le temps de se plaindre, les guides arrivent, briefing matériel, cannes, moulins, mouches, BdL...

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Poulet à la cubaine, quelques mojitos et au dodo, lendemain levé à 5h30, départ à 6h............ cette fois ci c'est le perfection loop, noeud pour accrocher la mouche qui hante mes nuits.....

Dimanche 9 Mai, cette nuit a été plus longue, j'ai bien mieux dormi. Ablutions, petit déj, les cannes sont prêtes. Départ 6h, le bus nous attends, Eribe et Javier les chefs des guides nous attendent. Mais autre surprise 1 heure de route nous attendent pour aller jusqu'au camp de pêche, il n'y a personne, nous croisons des chevreuils, des flamands rose, nous sommes seuls sur des kilomètres de digue. Génial! Nous nous arrêtons sur la route et là au bord un embarcadère et 3 flat boats nous attendent. Mon guide pendant ces 3 jours sera Edouardo et Javier vient avec nous aussi, je suis bien entouré. Mais restons concentré sur cette première journée.

 

 

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15 minutes de bateau, nous nous suivons à quelques centaines de mètres, nous passons un chenal étroit, et là déjà les premiers bonefishs, mais mas canne est montée mais sans mouche. Hop, je noues un petit crazy charlie beige et cette fois ci je suis prêt! Edourdo coupe le moteur et se met sur la plateforme pour pousser à la "palenca" la perche. "Bone à 11h", je plisse les yeux, je ne les vois pas, "10h, twenty meters", je les laisse arriver un peu plus près, je ne suis pas encore chaud sur le lancer et je n'ai pas l'intention de les rater. Je lance, je stripe, je stripe, les bones suivent à la manière de truites qui suivent nerveusement un streamer. Mais ne prennent pas. Javier m'explique qu'il ne faut pas striper aussi vite, les bones prennent mieux quand la mouche est arrêtée. OK, c'est enregistré. 1minute plus tard, 3 autres bones, je lance, je stripe, je stop, il prend, ferrage main gauche et canne basse latérale et pendu, c'est un beau pépère, d'environ 6 livres et là pas envie de le perdre, il me prend 30 mètres de backing d'un coup, je resserre le moulin en pensant l'arrêter et le fatiguer, rien du tout, il repart pour 20 mètres de backing en plus. Que c'est beau toute cette soie et ce backing dehors. Maintenant il faut pomper et rembobiner vite! Javier me dit de descendre du bateau, c'est mieux pour échouer et prendre le poisson. Après plusieurs tentatives infructueuses et 4 nouveaux départ avec backing dehors. 10 minutes plus tard, le bone est dans mes mains, c'est un veau, énorme. "Nice fish" me lance Javier. Je le retourne ventre en haut, il ne bouge plus, il fait dodo, j'enlève la mouche très facilement, photo, photo et il repart à l'eau gentillement. Congratulations de Javier et d'Edourdo qui est content, bonne poignée de main à la cubaine, on se tape dans le dos. Mon premier bone: YES!!!

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Ca y est la drogue vient de passer dans mes veines. Je ne m'en rends pas encore compte, mais c'est déjà trop tard.... On poursuit notre route et la Javier se lève et me dit "palometta", je regarde partout, je ne vois rien. Au fait Palometta veut dire permit..... "Twelve o clock" je regarde encore mais elles sont loin, à 100 mètres. 5 permits en tailing. On voit leurs nageoires, elles sont en train de manger toutes ensemble tranquillement. Je mets un crabe peu lester, genre del merkin's crab. Je pars en wading, pendant que je marche sur les flats avec de l'eau à mi cuisse, je me rappelle ce que disais Stépahne dans l'avion peu d'occasion de lancer, laisser couler le crabe, ensuite un long strip très lent comme pour animer des chiros. Je fais ma check list, la soie sortie des anneaux, une dizaine de mètres de soie sortie du moulinet, je marche canne et le buste bas. Ca serait tellement énorme d'en prendre une pour mon premier jour..... 1 heure après avoir embarquer! Je m'approche encore, 30 mètres, je marque une pause, Javier me dit encore d'avancer, je continue, les permits continuent à manger, je vois les énormes nageoires noires, ils font dans les 30 livres. Je m'approche encore. Je repère dans quel sens elles semblent aller, A 15 mètres, je décide de lancer, 2 mètres devant l'une d'elles. J'attends, 30 secondes (enfin c'était peut être 10 secondes ou 1 minutes, je ne sais plus) et je prends la soie et je fais un long strip, rien, elles ne s'approche pas. Je recommence encore, pareil, encore pareil, Et c'est comme ça une vingtaine de fois, rien elles ne sont pas intéressées. Et elles s'en vont doucement. Bye, bye les filles, je me relève enfin tellement je m'étais courbé et applatit sur l'eau. J'ai le coeur qui bat vite, très vite. Effectivement voir ces poissons si près, c'est une montée d'adrénaline énorme.... Enfin, ça sera pour plus tard, c'était trop beau. Je remonte sur le bateau, nous continuons toute la matinée. Quelques bones encore, en grands schools se balladent.

 

A SUIVRE

 

 

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